- S.Ch.
Mais j'y croyais
Mis à jour : févr. 19
J'y croyais, à l'espoir.
Je parlais d'espérance.
Je proclamais ta justice.
Je chantais ton amour, je riais de joie dans ton pardon.
Je rigolais fort dans ta vérité.
Je savourais ta douceur en paix.
Je me delectais dans ta grâce.
Ce sombre endroit où dans un instant tu regardes droit dans le yeux
toute la puissance du mal.
Parfois le choix de l'homme est si obscur.
Et tout ce que je croyais beau, soudainement, ne l'est pas.
Cette force qui écrase en détruisant, qui égorge en découpant. Elle arrache la vie, l'envie, le souffle de tes membres.
Ne le cache pas, ton coeur cassé.
Chaque fibre de ta source, brisée.
Chaque battement, pulvérisé.
Tu le couvres, dissimulé; tu l'ignores dans un coin oublié.
Je crie, poussant de cris d'horreur
décharnée
je n'ai plus de peau
et ma chair brûle exposée aux flammes d'un feu constant
et ce que je pensais un seul moment est devenu permanent
et je ne respire que du bout des poumons, ils sont remplis de fumée,
asphyxiée par le silence de la mort.
Coupable. Pardonnée !
Trop tard... Elle est morte. L'espoir.
Condamnée. Délivrée !
Trop tard... Elle est détruite. L'âme.
Car j'ai oublié ton amour.
Je ne le saisis plus.
Je ne le vois plus.
Je ne le vis pas.
Mais j'y croyais.

Crédit Photo: Engin Akyurt